Entre les frontières
- cerremen0518
- 29 août 2020
- 5 min de lecture
Du Nord au Sud, de l’orient à l’occident, le phénomène migratoire demeure; et les situations des migrant-e-s sont déplorables et déplorées. Au cours de la semaine écoulée, soit du 17 au 23 août 2020, plusieurs éléments, pour la plupart continus, se sont succédé. Ils attirent l’attention des acteurs tant nationaux qu’internationaux. Ainsi est-il nécessaire pour le Centre de Réflexion et de Recherche sur la Migration et l’Environnement (CERREMEN) d’informer de ce qui se passe entre les frontières.

Les autorités britanniques ont accueilli plusieurs dizaines de migrant-e-s, samedi 15 août 2020. Depuis le début du mois, 1200 migrant-e-s ont déjà traversé la mer pour rejoindre l’Angleterre à bord des «small boats», de petites embarcations souvent utilisées par les passeurs. La chaîne britannique BBC juge qu’il s’agit d’un record, après avoir révélé ces chiffres. Face à cet afflux, les députés britanniques multiplient les commentaires critiques à l’égard de la France. Alors que les deux États son en phase de finalisation d’un plan de lutte conjoint pour un contrôle plus ferme des frontières, la ministre anglaise de l’Intérieur, en l’occurrence Madame Priti Patel, aurait déclaré lundi, lors d’une conversation téléphonique avec des membres du Parlement, que les migrant-e-s quittent la France car c’est un «pays raciste» où ils ont peur d’être «torturés» par les autorités.
En savoir plus: https://www.lefigaro.fr/actualite-france/avec-1200-migrants-depuis-debut-aout-les-traversees-de-la-manche-explosent-20200818
Le corps d'un homme a été retrouvé mercredi 19 août sur une plage de Sangatte (Pas-de-Calais). C’est son compagnon de voyage qui a déclaré qu’il a disparu. Après son sauvetage en mer, un jeune migrant soudanais, âgé de 16, naufragé d'une embarcation pneumatique, a précisé que son compagnon avait à peu près le même âge que lui. Retrouvé par la police aux alentours de 7h 00, le corps n'a pas encore été véritablement identifié. Dans le sillage, la ministre de l'Intérieur britannique Priti Patel a, déploré la «perte douloureuse et tragique d'une jeune vie», qui «rappelle brutalement l'existence des odieux gangs criminels et passeurs de clandestins qui exploitent les personnes vulnérables, renouvelle sa détermination, avec l’aide des autres instances et particuliers, à arrêter ces criminels. Déjà, une enquête a été diligentée en vue de trouver les causes de la mort du jeune homme.
En savoir plus: https://www.lefigaro.fr/flash-actu/migrants-le-corps-d-un-homme-retrouve-sur-une-plage-du-pas-de-calais-20200819
Un migrant est mort jeudi 20 août en tentant de franchir la frontière entre le Maroc et l'enclave espagnole de Melilla, ont annoncé les autorités espagnoles. Ils étaient environ 300 ayant tenté cette aventure et cet homme semble être mort «de causes naturelles», selon un communiqué de la préfecture de Melilla. Il serait tombé de cinq mètres dans un ruisseau proche de la frontière. Il faisait nuit, la zone lui était inconnue et il semble qu'il soit tombé. Jusque-là, on ne sait pas si la mort est due au choc, au stress, à un arrêt cardiaque. La préfecture de Melilla ne révèle ni l’identité, ni la nationalité de la personne décédée. Alors qu’une trentaine de migrant-e-s ont réussi, les autres ont été intercepté-e-s et refoulé-e-s par les autorités marocaines, selon la préfecture espagnole qui précise également que huit migrants ont été blessés et portent «des ecchymoses» ainsi que trois agents de la Garde civile, qui ont souffert d'une épaule démise, d'une coupure à la tête et d'une hypoglycémie. Elle précise qu’il ne s’agissait pas d’un assaut violent. C’était simplement une bousculade habituelle entre ceux qui tentent d'entrer et ceux que nous empêchons de le faire, a-t-elle conclu. Rappelons que depuis le début du mois d’août, au moins 27 personnes sont mortes au large des côtes de la Mauritanie, au sud du Maroc, en tentant de rejoindre les Canaries.
En savoir plus: https://www.lefigaro.fr/flash-actu/un-migrant-meurt-en-tentant-de-franchir-la-frontiere-hispano-marocaine-20200820
Selon les experts, la libre circulation des personnes a permis une amélioration des rémunérations pour le salarié suisse, même si elle ne concerne pas toutes les catégories socioprofessionnelles dans la même amplitude.
En savoir plus : https://www.letemps.ch/theme/migrations
Malgré les nombreuses restrictions imposées par la Covid-19, de petites embarcations de migrant-e-s, essentiellement des Tunisiens et les Algériens, continuent d'accoster sur l'île de Lampedusa, au sud de la Sicile (en Italie). Ce dimanche 24 août, il y avait environ 1 200 migrant-e-s à Lampedusa, après le transfert d'environ 300 personnes depuis vendredi vers des structures d'accueil en Sicile. Le président de la région Sicile publie un arrêté de fermeture sur son territoire de tous les centres d'accueil de migrant-e-s, qu'il juge propices à la diffusion du coronavirus. Il explique sa décision par le fait qu'il «n'est pas possible de garantir le séjour sur cette île dans le respect des mesures sanitaires de prévention de la contagion. Le texte mentionne aussi l'interdire à tout migrant d'«entrer, de transiter et de faire escale sur le territoire de la région sicilienne avec des embarcations, grandes et petites, y compris celles des ONG».
En savoir plus: https://www.la-croix.com/Monde/Migrants-Tunisiens-Algeriens-fuient-leur-pays-2020-08-20-1201110013
Dans un article publié dans le temps, écrit par Emmanuel Garessus, il est mentionné qu’il y a un accord secret permettant à la Chine d'enquêter en Suisse. Ce contrat, existant depuis 2015, autorise des fonctionnaires de la sécurité chinoise à entrer en Suisse sans statut officiel et de s'y déplacer durant deux semaines. Les coûts sont pris en charge par la Suisse. Ces agents sont autorisés à identifier des personnes illégalement en Suisse et présumées de nationalité chinoise, écrit la NZZ am Sonntag. Garessus précise que même des membres des commissions des affaires étrangères du National et des États ne le connaissent pas. Le public non plus d'ailleurs puisqu'il s'agit d'une convention administrative. Une mission chinoise s'est déjà rendue en Suisse en juin 2016, l’année au cours de laquelle 13 Chinois ont été renvoyés au pays, dont neuf faute de papiers de séjour en règle et quatre après rejet de leur demande d'asile.
En savoir plus: https://www.letemps.ch/theme/migrations
«Alors que le spectre inquiétant de la deuxième vague de Covid-19 paralyse peu à peu la France en pleine pause estivale, rien ne semble ébranler les petites combines des “marchands de rêves” de l'Hexagone. Restauration, agriculture, Paris, province…Partout sur le territoire, l'esclavage moderne des travailleurs sans papiers continue». Dans cette même optique incarne une autre pratique problématique concernant la détention administrative des personnes apatrides, en Suisse en particulier.
En savoir plus: https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/sans-papiers-les-dessous-de-la-traite-humaine-mondialisee-122759
Il est de l’avis de plus d’un, la politique migratoire de gouvernement de Donald Trump est sans précèdent dans l’histoire des politiques migratoires américaines. Son administration est considérée comme la plus active au sujet de l’immigration de l’histoire des États-Unis. Trump a mis en place des centaines et des centaines de changements de façon unilatérale, sans rechercher l’approbation du Congrès. Du centre de détention pour migrant-e-s à Dilley, au Texas, aux pratiques de dispersion familiale; de sa politique dénommée «Romain in Mexique» (Restez au Mexique) au non-respect des lois, Donald Trump dépasse ses prédécesseurs. Me Shay Fluharty, l’avocate spécialisée en droit de l’immigration, relate qu’il n’attendait pas à ce que le gouvernement soit prêt à ignorer la loi à répétition. Elle rappelle que l’État de droit est la base de la démocratie américaine. Quand cette base est violée, cela cause du chaos et de l’incertitude, et a pour conséquence de rabaisser le travail de plusieurs personnes au sein du gouvernement qui croient en ce qu’elles font et qui travaillent de bonne foi, implore-t-elle. Maintes actions, impliquant que «la misère humaine et la cruauté sont érigées en système», font la spécificité de la politique migratoire de Trump.



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